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MARCOUX, PIERRE

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Lignée de Pierre Marcoux, né 1631, Champagne, France & Marthe de Rainville


La grande majorité des Marcoux de l'Amérique du Nord provient de la famille souche de Pierre Marcoux et Marthe de Rainville de Beauport. Il fut le premier du nom Marcoux à venir s'établir en Nouvelle-France.

Pierre est né à Cry-sur-Armanton, fils de Claude Marcou et Marie Juneau. Apparemment la maison ancestrale de Claude Marcou existe encore. Selon une inscription dans le Livre d'Or de Beauport (par Christian Marcoux, au moment d'apposer une plaque sur la Maison Marcoux à Beauport, rapporté par Patrick Marcoux, Communiqué No. 58), en mai 1980 Charles Marcoux dévoila une plaque en honneur de Pierre Marcoux "et celle-ci fut apposée sur la fatade de sa maison". Ce Charles Marcoux fut alors un mairede la région de Cry-sur-Armanton. L'inscription de Christian Marcoux indique que ce Charles fut descendant de Claude Marcou mais selon Patrick Marcoux (citant les recherches menées par Sylvie Biton), "l'ancêtre de Charles Marcoux et le père de notre Pierre Marcou soient bel et bien deux personnages différents. Du même prénom, les deux Claude, n'auraient, toutefois, aucun lien de parenté connu à ce jour". Selon le livre de Sylvie Ravet-Biton cité ci-bas, en 1994 les enfants de Guy Marcoux du Québec (né 1924) fit apposer une plaque commémorative sur la maison natale de leur aneul. En septembre 2002, Patrick Marcoux (Communiqué No 59) cite Robert Biton de la France, alors en visite au Québec: "la maison d'où est parti votre ancêtre, Pierre Marcou, est plutôt laissée à l'abandon et tombe presqu'en ruines".

Grâce à Patrick Marcoux (Communiqué No 16, 2002), nous avons un extraitdu livre de Sylvie Ravet-Biton ("Les Pionniers tonnerrois de la Nouvelle-France", date inconnue), sur la vie de Pierre Marcou en France. Pourson grand intérêt, nous reproduisons ici un extrait:

Pierre Marcoux, fils de Claude Marcoux et de Marie Juneau ou Jovineau, naquit à Cry-sur-Armanton, en 1631, d'une famille d'artisan. Ce petit village, distant de moins d'une lieue d'un important château médiéval, faisait partie du comté de Rochefort, érigé en 1758. Un pont fortifié de neuf travées surbaissées fut jeté sur la rivière de l'Armanton au XVIe siècle afin d'accéder plus facilement aux terres du château dont le village dépendait et où les habitants trouvaient refuge en cas de danger. Les régistres paroissiaux ne commencent malheureusement qu'en 1644. Pierre fut baptisé le jour même, suivant la tradition, dans l'église de sa paroisse, St-Julien de Brioude, dépendant religieusement du diocèse de Langres.


Les régistres paroissiaux de Cry constituent un des rares exemples du département de l'Yonne où les curés ont enregistré les événements extraordinaires de leur communauté. Ainsi, Caverot, le curé de l'époque, indique à l'occasion d'une enquête faite pour ces messieurs les bénédictinsd'Autun (*1), que du temps de la jeunesse de Pierre Marcoux, en 1637, le village fut mis à sac et pillé par un régiment de cavalerie commandé par le sieur de Belfontaine, dit le Liégeois, qui se rendait au siège deDole. Cela arriva au soir de la Saint-Martin d'été et, qu'au retour, un autre régiment fit la même chose. On raconte que le village fut abandonné plusieurs années et que l'herbe poussant dans les rues, il fallut la faucher; que du temps de monsieur de Guise, le village de Cry avait déja été pillé et volé. Sa pauvre église avait même servi d'écurie aux troupes. En 1645, le dernier jour de l'année, l'église était en si mauvais état, que la vovte, alourdie par la cloche, s'effondra avec fracas, entraenant celle-ci dans sa chute. Le 31 décembre 1648, dans la nuit du samedi au dimanche, les eaux débordèrent et montèrent encore plus haut qu'en 1616. Elles vinrent jusqu'au premier poteau de la halle de Cry. Lecuré ne parlait pas de la peste qui était à l'état endémique depuis 1632 avec une grande offensive de juillet à novembre 1637. Cela faisait partie des misères ordinaires de ses infortunés paroissiens. Pour éviterla contagion, le pauvre peuple démuni de tout secours médical, s'éparpillait dans la campagne et dans les bois et construisait des huttes dans les champs. Les gens vivaient dans ces conditions précaires le temps que le fléau se dissipe, réintégrant leur maison désertée sitôé la maladie éteinte. Avec cet afflux de calamités, on ne peut s'étonner que les régistres paroissiaux antérieurs aient été détruits.


Peut-être Pierre Marcoux vit-il passer, le 14 mars 1650, sur la grande route, le cortège du futur roi Louis XIV dans le carosse de sa mère, la régente, en compagnie du duc d'Anjou. Le futur Roi-Soleil venait de passer la nuit chez le duc de Clermont-Tonnerre, au château d'Ancy-le-Franc. Il se rendait à Dijon et à Bellegarde. Le passage d'un roi dans la région n'était pas chose courante et la population se pressait sur son chemin pour acclamer le royal suzerain, pour l'apercevoir et admirer la belle prestance de la compagnie des Gardes Suisses qui le précédait, ainsi qu'une partie de la cour qui se déplatait avec lui et qui venait de faire étape dans le comté de Tonnerre. Le dernier roi qui avait traverséleur terre était le bon roi Henri et les quelques vieux qui s'en souvenaient en gardaient un souvenir ému.


Pierre avait environ 20 ans lorsque sa mère, déja veuve, disparut le 11janvier 1651. Elle laissait, en aumône à l'église, vingt sols à la confrérie du Saint-Rosaire à l'époque très active. Les enfants devaient être assez nombreux et la part laissée à chacun assez maigre. Pierre Marcoux décida de tenter sa chance ailleurs. Il avait sans doute entendu parler de la famille Ailleboust de Ravières, des missions d'évangélisation de la Nouvelle-France et des possibilités qu'offraient ces nouvelles terres. Il réunit son maigre pécule et saisit l'opportunité qui se présentait à lui.


L'année exacte de son arrivée à Québec est incertaine (Les recherches de la famille québécoise Marcoux la situent en 1652). Il fit probablement la traversée sur le Petit-Saint-Jean, navire qui faisait régulièrement le passage depuis La Rochelle. Il obtint à Beauport, de Robert Giffard (*2), une concession de terre dans sa seigneurie, le 15 octobre 1655,puis une autre, le 4 novembre 1658.


Pierre Marcoux se destinait à la prêtrise. Il devait avoir retu une certaine instruction puisqu'il signait lui-même les actes notariés. Mais, voulant travailler à l'édification de la colonie, il reprit l'ancien métier de ses pères. En effet "Adrien Marcoux", probablement son grand-père, édifia en 1553 la chapelle du hameau de Laultramont, près de Perrigny-sur-Armanton (France), aujourd'hui disparue. Il avait enseigné à ses enfants l'art de construire qui perdura plusieurs générations. Pierre retrouva les gestes de son enfance et redevint maton. Il se maria et éleva une nombreuse famille.


Il épousa Marthe de Rainville, à Beauport. Leur union fut scellée par un prêtre itinérant de Québec, le 8 janvier 1662 (*3). La jeune mariée venant de Saint-Thomas-de-Touques, en Normandie, était arrivée avec sa mère Pauline Poète et ses frères et soeurs, en 1659, pour rejoindre son père Paul de Rainville, installé à l'ele de Percée. Il était aussi huissier de la seigneurie de Beauport. Si l'on en croit l'âge déclaré à son passage sur le navire, Marthe de Rainville avait quinze ans et demi à son mariage. Mais les filles à marier manquaient cruellement dans la colonie... Mariage d'amour ou de raison, elle lui donnera onze enfants. Le couple s'installa à Beauport. Le village ne possédait pas encore d'église car les enfants qui y naetront seront baptisés à Québec quelques jours plus tard.


Actuellement, dans le village de Cry-sur-Armanton, se perpétuent encoredes familles Marcoux. Des recherches généalogiques sont en cours pour remonter ces lignées qui ont de tout temps édifié des maisons, travailléla terre, jouant un rôle actif dans les communautés d'habitants, puis aux postes municipaux.

(*1) L'abbaye Saint-Martin d'Autun possédait des demes sur la paroisse de Cry. Le curé, qui devait reverser sans doute une partie de ces taxes,faisait savoir que, faute de ressources, ses pauvres paroissiens ne pouvaient payer.
(*2) Robert Giffard fut le fondateur de Beauport, en 1634.
(*3) Les petites agglomérations ne possédant pas de paroisse étaient detemps à autre desservies par un prêtre itinérant qui baptisait les enfants, mariait les couples et enregistrait les décès. Les actes étaient ensuite transcrits sur les régistres de la ville de Québec. Les plus fortunés se déplacaient eux-mêmes à Québec pour faire les déclarations. SLC. Bobine Québec No 12 89658 (Recherches Pierre Le Clercq).

BIOGRAPHIE


PIGNARD-PEGUET (Maurice), Histoire des Communes de l'Yonne Cry p.897.
BITON (Robert), Le Château de Rochefort, étude historique et archéologique, éditions Ancy-le-Franc-Archéologie, Ancy-le-Franc, mai 1994.
QUANTIN (Max), Inventaire-Sommaire des Archives départementales de l'Yonne antérieure à 1790, Auxerre, Année 1868.
Généalogie fournie par la famille canadienne Marcoux.
TRUDEL (Marcel), Catalogue des Immigrants 1632-1662 Cahiers du Québec :Collection Histoire. Année 1983, p327 et 399.
JETT+ René, Dictionnaire généalogique des familles du Québec des origines à 1730, presse de l'Université Laval, 1983.
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Variants du nom/Name variants: "Pierre Marcou" (régistre de son mariage, l'orthographe originale/his signature on his own marriage contract); "Pierre Noël Marcoux" (Dictionnaire Généalogique du Madawaska: Répertoire des Mariages des Paroisses de la Vallée Supérieure de la Rivière Saint Jean au Nouveau Brunswick, Père Henri Langlois, 1971) [aucune autre source connue qui confirme le nom Noël/no other source is known that confirms the use of the name Noël].

Source: Programme de recherche en démographie historique (PRDH), Université de Montréal, vérification en ligne/on-line verification (http://www.genealogie.umontreal.ca), décembre/December 2004.

Voir aussi des informations plus complètes sur Pierre au site web de l'Association des familles Marcoux d'Amerique (www.associationmarcoux.org). En particulier, voir un texte de Sylvie Ravel-Biton qui raconte les évènements en France qui ont dû marqué la vie de Pierre. Le texte suivant ne donne qu'un survol de sa vie.

Pierre est né en environ 1631 (basé sur son age en divers documents de la Nouvelle-France). Sa mère est décédé en 1651, quand il avait environ 19 ans. Il a décidé tenté ses chances en Nouvelle-France, le plus probablement en acceptant un contrat de trois ans, typique de l'époque. Sylvie Ravel-Biton dit que les chercheurs au Québec ont trouvé preuve de sa présence à partir de 1652 mais la première mention de sa présence en Nouvelle-France que je connais est celui du recensement de Beauport du 15 octobre 1655. À Beauport, quoique supposément destiné pour devenir prêtre (selon Sylvie Ravel-Biton mais à vérifier), il devient maçon. Éventuellement il reçoit des terres à Beauport, qu'il cultiverait jusqu'à son décès. La maison qu'il a construit à Beauport existe encore et est un site historique magnifique.

Il s'est marié, a eu 11 enfants, et il est mort le 11 juin 1659 à Beauport. Il ne semble pas avoir mené une vie particulièrement remarquable, laissant derrièrepeu de mentions de lui.

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See also more detailed information on Pierre (including the text of Sylvie Ravel-Biton, in French only, that recounts some of the events that must have marked the early years of Pierre in France) on the web site ofthe Association of Marcoux Families of the Americas (www.associationmarcoux.org). The text below provides a very brief overview.

Pierre was born in about 1631 (based on his age in various records in New-France). His mother died in 1651 when he would have been about 19. At that time he decided to try his chances in the New-World, likely accepting a three-year contract, as was typical of the earliest immigrants.Sylvie Ravel-Biton states that Canadian researchers have documented his presence as of 1652 but the first record I am aware of is a mention of his presence in the 15 October 1655 census of Beauport. Once in New-France, although supposedly originally trained for the priesthood (according to Sylvie Ravel-Biton, but this is unverified), he took up his family's trade of masonry. He was subsequently granted land in Beauport which he would farm until his death. The house he built still stands and is a magnificent historical site in Beauport.

He married, fathered 11 children, and died eventually on 11 June 1659 in Beauport. He seems to have led a rather unremarkable life, and left relatively few records in the new colony.
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Source References

Pedigree

Ancestors